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Eloge de l'Art par Alain Truong
28 mars 2009

La collection Anita Semail, Lundi 30 mars à Drouot

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Jean-François Garneray, La Leçon de piano, huile sur panneau, 41 x 34,6 cm. Estimation : 4 000/6 000 €.

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Ecole FRANÇAISE, seconde moitié du XVIIIe siècle, Le Printemps et l’Automne

Paire de statuettes en terre cuite. Bases circulaires en bois peint à l’imitation du marbre - Haut. des statuettes : 19,5 cm. - Haut. Totale : 28 cm - Tête de l’Automne refixée. Manques visibles sur les bases en bois peint. Estimation 6 000 / 8 000 €

Provenance : Vente, Paris, Hôtel Drouot, vendredi 29 janvier 1943, n° 73, repr.

Par leur style et leur sujet, ces Puttis représentant le Printemps et l’Automne avec leurs attributs traditionnels renvoient à d’autres réalisations contemporaines réalisées par Clodion et Marin ou encore par Etienne Maurice Falconet si l’on en juge par les statuettes récemment passées en vente publique, (Paris, Drouot Richelieu, mercredi 3 décembre 2003). S’y retrouvent les membres charnus et ramassés, et le goût pour ces sujets faciles et plaisants, largement diffusés également au travers des figurines en biscuit de la manufacture de Sèvres, jusqu’à la fin de l’Ancien Régime.

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• La qualité de la ciselure imprime une grande fluidité au décor de ces magnifiques vases. On relèvera les jambes des enfants, en forme de feuillage, qui se fond avec celui des guirlandes. La laque tomate relève du goût de la chinoiserie.

• Une paire de vases, reprenant ce décor d’enfants, est reproduite à la page 142 de l’ouvrage de Kjellberg, «Objets montés du Moyen Âge à nos jours», Paris, 2000.

• Une autre paire de vases, des années 1760-1765 (n° 170 de la vente Christie’s du 20 avril 2007, à New-York), ornée d’un couple de personnages ayant la même position assise et les mêmes jambes feuillagées, et des guirlandes de laurier similaires, prouvent que l’on est en présence d’un même ornemaniste (peut-être Jean-François Neufforge, 1714-1791), voire d’un même bronzier.

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Paire de vases en pierre brune. Style étrusque, début XIXe siècle 

en forme d’oenochoé, sur des socles de granits verts et rouges soulignés d’une moulure de bronze doré. Un col et deux anses recollés - Haut. 47 cm - larg. 12 cm - Estimation 3 000 / 4 000 €

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Impoortante console. en bois richement sculpté et doré. Époque Louis XVI. Modèle de Jean-Louis Prieur.

la ceinture ajourée, arrondie sur les côtés, les montants en forme de hampe feuillagée, se dédoublant en sommet, libérant une large crosse. Traverse d’entrejambe à cassolette et guirlandes de fleurs. Plateau de marbre gris veiné blanc, à ressauts. Renforts, manque un bout de guirlande, écaillures - Haut. 82 cm - Long. 132,5 cm - p. 44 cm - Estimation 20 000 / 25 000 € 

Jean Louis Prieur le Vieux (vers 1725, après 1785), «sculpteur en ornements, modeleur et ciseleur», travaille de 1766 à 1768 pour Stanislas II de Pologne et fournit de nombreux modèles pour les décorations du château royal de Varsovie qui doit être rénové et remis au goût du jour. Un des projets de Prieur que nous reproduisons, de 1766, et conservé au musée National de Varsovie, figure une console proche de la notre quant aux proportions et à la disposition très particulière des montants. Pour l’époque, il s’agit d’un modèle néo-classique très novateur. Si ce projet de console n’a pas été retenu, il a été diffusé. Sans doute pourra-t-on voir dans le décor des montants en forme de tige végétale enroulée l’influence de l’ornemaniste Richard de Lalonde (voir la paire de consoles n° 30 de la vente 6750 chez Christie’s) mais le modèle, de par sa souplesse, son originalité et son antériorité, reste fondamentalement celui de Prieur. Une autre console, attribuée à Prieur et datant de 1766, reproduite dans «Early neo-classicism in France» de Svend Eriksen, Londres, 1974, ill. n° 408 et 409, ne fait que confirmer cette attribution.

Lundi 30 mars, salle 5-6 - Drouot-Richelieu. Choppin de Janvry et Associés SVV. MM. Auguier, Ottavi, du Boisbaudry, Lachaud, cabinet Froissart-Lemaire.

Paire de brûle-parfum en bronze doré et tôle relaquée tomate. Époque Transition 

les anses en forme d’enfant se réchauffant, le couvercle amovible muni d’une graine. Corps souligné d’une frise de flots ajourés, rythmé de guirlandes de laurier. Piédouche cannelé, bordé d’une frise d’entrelacs, posé sur une base échancrée aux angles - Haut. 24,5 cm - larg. 21,5 cm - Estimation 30 000 / 40 000 €

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