Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Eloge de l'Art par Alain Truong
30 octobre 2009

Picasso, Giacometti, Calder, Braque & Arman en photos @ Lafon - Paris

2

Lucien Clergue (1934) «Picasso chez l'antiquaire, Arles». 1959.

Tirage argentique 1998, signé à l'encre sous l'image, signé et annoté « © 1959 by Lucien Clergue - printed 1998 by Stephane Mariet and Lucien Clergue - Picasso chez l'antiquaire, Arles, 1959 - red 9/175 - ex 13/30 PF» à l'encre au dos. 35,7 x 27,3 cm. - Estimation : 1 500 / 2 000 €

Note: « Lucien Clergue met souvent en avant les liens qui se sont établis dans les années 1950 entre Picasso et lui.
Il en tire une grande fierté, tout en avouant qu'il ne comprend pas comment un si grand artiste s'est intéressé à ce jeune débutant qu'il était alors.
A la question posée sur les raisons pour lesquelles Picasso s'intéressait à son sort, Clergue répond :
‘Aujourd'hui encore, je n'en sais rien. Il y a dans la vie des hommes des mystères insondables. Avant Picasso, je n'étais que le petit Lucien d'Arles. Après Picasso, je devenais Clergue le photographe. Evidemment, je sais qu'il m'a certainement apporté mille fois plus que ce que j'ai pu, moi, lui apporter.'
(…) La première rencontre a lieu en 1953, à la sortie des arènes d'Arles.
Le photographe n'a que dix-neuf ans, et avec une incroyable audace il part au-devant du maître, ses premières images sous le bras.
En retour une réponse plutôt lapidaire :
“Picasso m'a dit qu'il fallait encore travailler. Travailler, travailler.”
Picasso donne quelques temps plus tard l'élan décisif lorsqu'il le reçoit dans sa villa La Californie, à Cannes.
Il le complimente sur ses séries de charognes et de saltimbanques que Clergue lui avait envoyées ; et dans son élan, il va jusqu'à affirmer qu'il n'avait jamais vu de pareilles images, considérant même qu'il était bien plus grand photographe qu'Henri Cartier-Bresson. » (in Lucien Clergue, Ed. de la Martinière, Paris, 2007, pp.48-52).

1

Denise Colomb (1902-2004) Alberto Giacometti dans son atelier. 1954.

Tirage argentique postérieur, signé au crayon au dos. 32,9 x 26 cm. Estimation : 1 000 / 1 500 €

Note: « Giacometti, qui n'avait d'autre aspiration que de ‘réussir une tête ordinaire, de simples figures' a été hyper célébré par les photographes au point qu'il est presque possible de reconstituer entièrement sa vie en images.
Sans exploiter sa photogénie de créateur tourmenté qui sut séduire tant d'opérateurs, Denise Colomb le montre simplement debout à côté d'une de ses sculptures longilignes.
La force étonnante de ce portrait vient du fait que Giacometti donne réellement l'impression qu'il ne possédait rien.
» (in Denise Colomb Ed. La Manufacture, p.139.)

Bibliographie : N. Bourcier, J.-L. Mercié, A. de Mondenard, P. Roegiers, Denise Colomb, Ed. La Manufacture, Besançon, 1992, p. 172 (même séance de pose).
Denise Colomb, Michel Butor, L'artiste dans son cadre, Ed. Argraphie, Montreuil-sous-Bois, 1993, p.43, ill. p.44 (même séance de pose).

_C4052PnTinshoInkChckn1055

Ugo Mulas (1928-1973) Alexander Calder dans son atelier de Saché. Circa 1962.

Tirage argentique d'époque, tampon au dos. Encadré. Environ 36 x 26 cm. Estimation : 800 / 1 200 €

Note: « L'admiration d'Ugo Mulas pour le sculpteur américain, Alexander Calder, s'est vérifiée par ces photographies : véritables déclarations d'amour. Cette passion, il l'a alimentée par son désir incessant de documenter au maximum l'oeuvre de son ami.
Sculptures dans les musées américains et européens, chez les collectionneurs … et surtout chez Calder lui-même à Saché en Tourraine et à Roxbury dans le Connecticut.
Photographies d'album de famille. De ce patriarche ironique, burlesque et sentimental, Ugo Mulas se plaît à remarquer l'égale intensité qu'il porte à toute création : cuillère, sculpture, gouache
L'échange intense entre les deux artistes à été leurs joies
"enfantines" et leur curiosité à découvrir les "choses" du monde. » (in Ugo Mulas, Fotografo 1928-1973, Musée d'art et d'histoire, Genève, 1984).

2__Modern_Life__Robert_Henri

Sanford H. Roth (1906-1962) Georges Braque. 1953.

Tirage argentique d'époque, tampon « Please Credit Sanford H. Roth », titré au crayon d'une main anonyme au dos. 26,6 x 34,2 cm. Estimation : 600 / 800 €

Note: En 1952, Georges Braque reçoit la commande d'un plafond pour la salle Henri II du Musée du Louvre: de grands oiseaux noirs cernés de blanc sur fond bleu. Ces mêmes oiseaux lui serviront de thème pour la décoration qu'il exécute à la Fondation Maeght, à Saint-Paul-de-Vence.

1_Frontispiece__det_of_mss_1040a_

Jean-François Claustre (1949) «Arman devant sa sculpture de Lénine, chez lui, Vence ». 1999.

Tirage argentique d'époque par l'auteur, monté dans un passe-partout, signé, titré et daté au crayon sur le montage, signé, titré et daté au crayon, tampons «Collection Claustre » et « Photo Claustre » au dos. Environ 23,5 x 20,5 cm. Estimation : 300 / 500 €

Note:
Cette oeuvre d'Arman, datant de 1992, est composée d'une accumulation de seize bustes de Lénine, sculptés en bronze, chacun dans un compartiment en acier.
Historiquement, Arman avait bien sûr déjà créé des accumulations de sculptures.
Mais celle-ci comporte de nombreuses nouveautés. Anciennement, les objets accumulés étaient soit entassés les uns sur les autres, soit tenus par des fils de fer, soit encore soudés.
Ici, on peut les voir comme flottant sur un coussin d'air dans des compartiments ouverts sur l'avant. La matière utilisée pour la boîte est aussi innovante.
Arman utilisait d'habitude une boîte en bois (peinte en blanc ou noir) puis la technique de son temps permettant des innovations, il a pu utiliser du plexiglas.
Ce matériau nouveau, transparent et solide devait constituer le contenant idéal pour les accumulations d'Arman.
Cependant à l'usage, Arman s'est rendu compte que le plexiglas n'était pas toujours très transparent et que la masse ainsi créé constituait en elle-même un nouvel objet.
Chaque tête de Lénine a été coupée avec un angle différent. Il pourrait presque s'agir d'une étude des coupes de bustes sculptés, qui rappellerait les études de 1963 sur les coupes et sur les coupes de violons, où étaient décrites visuellement toutes les différentes méthodes de coupes.
Le geste de coupe est devenu plus simple et est devenu unique,chaque buste n'a qu'une coupe et les deux moitiés parfois inégales ont chacune leur indépendance.

Lafon - Paris. Vente du Lundi 9 novembre 2009. Photographies Anciennes et Contemporaines. Photographies. Drouot Richelieu - Salle 4 - 9, rue Drouot - 75009 Paris. Pour tout renseignement, veuillez contacter à la maison de ventes Me Christophe Castandet, commissaire-priseur au 01 40 15 99 55

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Eloge de l'Art par Alain Truong
Publicité