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Eloge de l'Art par Alain Truong
13 janvier 2010

Pékin, nouvel Eldorado des artistes ?

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Joseph Ellis. Photo: Shiho Fukada/The New York Times

BEIJING (CHINE) [12.01.10] – Le New York Times a questionné des artistes européens et américains, de plus en plus nombreux à s'expatrier en Chine, sur les raisons de leur attirance pour Pékin, et les motivations qui les poussent à rester. Créativité plus grande, coût financier bien moindre et confrontation à l'altérité, les avantages semblent être nombreux.

De plus en plus d'artistes quittent l'Europe ou les Etats-Unis pour s'installer en Chine, en particulier à Beijing (Pékin), fuyant des appartements et des ateliers minuscules, un monde de l'art fermé et les dilemmes entre une vie d'artiste et une carrière derrière un bureau.

« Aujourd'hui la Chine est devenue un des lieux les plus importants pour la création et l'invention » explique Jérôme Sans, directeur du Centre Ullens pour l'Art Contemporain à Beijing, interrogé par le New York Times. « Un grand nombre d'artistes occidentaux vient ici pour expérimenter le dynamisme et travailler sur des œuvres incroyables qu'ils ne pourraient créer nulle part ailleurs » .

Le quotidien américain est allé à la rencontre de plusieurs de ces artistes expatriés. Parmi eux, Joseph Ellis, 25 ans, est le premier Occidental à être sorti diplômé de l'Académie Centrale des Beaux-Arts, en sculpture. Pour y parvenir, il a du devenir « totalement chinois » apprenant le mandarin et « servant le thé » à ses professeurs pour se faire connaître. Une démarche payante, puisqu'il a gagné 70 000 dollars en 2008, grâce à des commandes de collectionneurs et de compagnies privées. Il a également travaillé pour Greenpeace en réalisant des sculptures de glace dans un parc de Beijing.

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Photo: Reuters

Il travaille maintenant dans un atelier de 1 000 m2, qu'il loue pour 245 dollars par mois. Un loyer qui pourrait faire rêver les artistes installés dans les capitales européennes.

L'attrait de la scène artistique contemporaine chinoise attire également des artistes comme Alessandro Rolandi, sculpteur italien, qui a vécu en Espagne et en France, avant de s'installer à Beijing en 2003. Cette émulation artistique évoque pour lui un « atelier de la Renaissance » .

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Alessandro Rolandi. Photo: Shiho Fukada/The New York Times

Les constants changements dans la ville, les travaux incessants et les bouleversements architecturaux sont pour lui une source d'inspiration continuelle. L'aspect éphémère de cette ville en chantier lui a donné « l'opportunité de transformer l'énergie d'un lieu en quelque chose d'autre » .

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Photo: Alessandro Rolandi

La prochaine Exposition Universelle de Shanghai en 2010 pourrait confirmer cet attrait pour la Chine, malgré la surveillance encore omniprésente des autorités chinoises en matière de création artistique et de politique culturelle. artclair.com

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