Brûle-parfum tripode en bronze doré et émail cloisonné. H. 42 x D. 36 cm. Dynastie Qing, XVIIIe siècle. Ancienne collection Montigny, catal. 1854, déposé en 1901 du musée de la Marine. Musée Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier
Ouvertes à tous les champs de la création et en particulier aux grandes civilisations, les Galeries nationales, en co-production avec le musée des arts asiatiques Guimet, consacrent pour la première fois en Europe une grande manifestation au Taoïsme.
Cloche taoïste (détail). Porcelaine à émaux sur couverte, imitant le bronze. Hauteur 20 x 14 cm. Dynastie Qing, période Qianlong (1736- 1795). Musée des arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier
L’exposition « La Voie du Tao, un autre chemin de l’être » familiarise le public occidental avec un mode de pensée et une conception de l’homme dans l’univers qui lui sont fondamentalement étrangers. Bien sûr, beaucoup ont déjà entendu parler du Taoïsme, du yin et du yang, avec son élégant symbole graphique ou encore du qigong, cette gymnastique du souffle que l’on pratique en plein air… Mais tout ceci, en dépit de son charme, reste très mal connu. Les différents thèmes abordés et illustrés dans cette exposition, permettront au visiteur des Galeries nationales de comprendre les démarches philosophiques, poétiques, religieuses et scientifiques qui font du Taoïsme « une autre façon de vivre », dont le souci ultime s’apparente à la recherche d’un accord harmonieux et pérenne entre l’homme et l’univers.
Combat des Huit immortels et des huit génies des eaux (détail). Peinture populaire, encre et couleurs vives sur papier, montée en rouleau, 146 x 60, 5 cm. Dynastie Qing, fin du XIXe siècle. Musée des arts asiatiques Guimet, Paris © musée Guimet, Paris, Dist. Rmn / Ghislain Vanneste
Avec près de 250 oeuvres très diverses, de la peinture à la sculpture, de la céramique à l’art du bronze ou du textile, l’exposition permet de « voir » comment le Taoïsme s’est exprimé au fil des siècles à travers quelques grands thèmes fondateurs, et dévoile de façon transversale et inédite les plus beaux objets des collections du musée Guimet, d’Europe, des Etats-Unis et de Taiwan. Souvent méconnues ou bien détournées de leur véritable contexte, ces oeuvres retrouveront ici leur sens plein et entier.
Deux amulettes démonifuges protectrices, catégorie des amulettes aux « quatre esprits », Bronze et laiton, diamètre 3 cm. Fonte de bronze, IVe-VIe siècle ; laiton, XIXe siècle. Musée des arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier
Le Taoïsme n’est pas une religion au sens où nous l’entendons généralement, à savoir, inféodée à un dieu unique et créateur, mais plus simplement un mode de vie, un état d’esprit autorisant une pluralité d’attitudes et, par conséquent, d’écoles.
Dieux des murs et des fossés de toutes les commanderies et dieux du sol de tous les districts. Dynastie Ming, vers 1600. Musée des arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier
Le Taoïsme est un mode de pensée qui exalte la vie et fait le pari du bonheur des êtres sur terre et au-delà. Il offre à l’appui de ses théories, l’image de la joie rayonnante qui illumine le saint de l’intérieur et se propage à l’extérieur, accessible à tous sans exception.
Figure de Laozi sur son buffle avec le bouvier et Yin Xi le gardien de la passe. Dynastie Qing, période Daoguang (1821 – 1851). Musée Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier
Les fondements philosophiques du Taoïsme étaient déjà présents dans la société chinoise longtemps avant que ne fut établi un « Taoïsme religieux » à la fin du IIe siècle de notre ère, structuré comme une véritable religion, avec un panthéon, des textes sacrés, une prêtrise, une organisation en paroisse, des temples et des adeptes se réclamant de cette école.
Immortels chevauchant respectivement un dragon et un tigre. Dynastie des Han postérieurs, IIe-IIIe siècles. Musée des arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier
C’est le développement ultérieur du confucianisme, puis l’intrusion du bouddhisme, qui - liés à d’autres aléas historiques – ont largement occulté aux yeux de l’Occident l’omniprésence religieuse et culturelle du Taoïsme en Chine. La réédition et la diffusion des textes sacrés du canon Taoïste en 1926, alors menacés de disparaître, a permis que s’engage un effort de traduction, d’analyse et d’interprétation qui permet d’inscrire à nouveau le taoïsme dans le concert des religions du monde.
L’immortel Dongfang Shuo, ministre de Wu des Han et voleur de pêches. Grès émaillé, aubergine et turquoise, 39 x 18 cm. Dynastie Qing, XIXe siècle. Musée d’Ennery / musée des arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn
Laozi sur le buffle, Zhang Lu (v.1490 – v.1563) ; Rouleau vertical, encre et couleurs légères sur papier; Hauteur 101,5 x 55,3 cm. Dynastie Ming. Musée national du Palais, Taipei © The National Palace Museum, Taipei, Taiwan
Les empereurs des Cinq pics sacrés (détail), Wuyue Shangdi ; Rouleau vertical, encre et couleurs vives sur papier; 220 x 109 cm sans montage. Dynastie Ming ou Qing, XVIIe siècle. Musée des arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier
L’immortel Lü Dongbin; Rouleau vertical, encre et couleurs sur soie. Hauteur 110,5 x 44,4 cm. Dynastie Yuan, fin XIIIe – début XIVe siècle. The Nelson Atkins Museum of Art, Kansas city © The Nelson-Atkins Museum of Art, Kansas City, Missouri. Photograph by Mel McLean.
Les Régents des Onze luminaires, rite du jeun de la terre et de l’eau - partie 1. Peinture liturgique (shuilu Zhai). Rouleau vertical, encre, or et couleurs sur soie, deux peintures ; 141 x 80 cm chaque. dynastie Ming, 1454. Musée Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier
Les Régents des Onze luminaires, rite du jeun de la terre et de l’eau - partie 2. Peinture liturgique (shuilu Zhai). Rouleau vertical, encre, or et couleurs sur soie, deux peintures ; 141 x 80 cm chaque. dynastie Ming, 1454. Musée Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier
Li Tieguai, Stéatite, 50 x 20 x 10 cm, Dynastie Quing, XIXe siècle. Musée Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier
Messager accrédité auprès du monde supérieur, Rouleau vertical, encre, or et couleurs sur soie, 140 x 90 cm. Dynastie Ming, règne de Jingtai, datée 1454. Musée des arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier
Miroir aux douze signes du zodiaque et quatre animaux, Bronze, début du VIIe siècle. D. 21,5 cm. Paris, musée Guimet © Musée Guimet, Paris, Dist Rmn / Jean-Yves et Nicolas Dubois
Pavillon dans un paysage, Qiu Ying (1494/95 – 1552) , Feuille d’album, encre et couleurs légères sur soie, peinture du type « bleu et vert », 29 x 28 cm. Dynastie Ming. Musée des arts asiatiques Guimet, Paris © Musée Guimet, Paris, Dist Rmn / Thierry Ollivier
Peinture représentant le dieu de la longévité, Chen Hongshou, Encre et couleurs sur soie, 1289 x 68 cm dynastie Ming. Musée Guimet, Paris © Musée Guimet, Paris, Dist. Rmn /Ghislain Vanneste ; © Musée Guimet, Paris, Dist. Rmn /Thierry Oll
Pot à pinceau en forme de tige de bambou. Biscuit monochrome jaune à décor en relief. Hauteur 13 cm. Dynastie Qing, période Daoguang (1821 – 1850). Musée des arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier
Collecte des simples dans la montagne. Rocher de jade précieux. H. 16 cm. Epoque Qing, XVIIIe siècle. Musée Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier
Vase avec les Huit immortels offrant des pêches de longévité à Xi Wang Mu. Porcelaine Famille verte émaillée. H. 45 cm ; D. 18.9 cm. Dynastie Qing, période Kangxi, 18e siècle. Musée Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier
Wenchang, le dieu de la littérature. Hauteur 34 cm x 13, 4 x 9, 2 cm Dynastie Qing, XVIIIe siècle. Musée des arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier
Bixia yuanjun, la souveraine des nuages de l’aurore. Bronze, traces de polychromie. H. 96, 5 cmDynastie Ming, XVe siècle. The Art Institue of Chicago, don Mrs Samuel G. Rautboard © The Art Institute of Chicago
Reconstitution des images peintes d’après les relevés. Extraites de « A propos du Daoyin tu de la soie inscrite de la tombe Han de Mawangdui », Pékin. Original couleur sur soie. Photographie, 60 x 108 cm ; original, 51 x 133 cm. Musée des arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn
Guandi assis. Porcelaine en biscuit à émaux famille verte. Hauteur 29 x 12, 5 x 6,5 cm. Dynastie Qing, XVIIIe siècle. Musée des arts asiatiques Guimet, Paris © Rmn / Thierry Ollivier
Apothéose de Xu Zhenjun. Double feuille d’album montée en rouleau, soie, encre et couleurs vives. 30,8 X 64,2 cm. Dynastie Ming. Musée des arts asiatiques Guimet, Paris © Musée Guimet, Paris, dist. Rmn / Thierry Ollivier
Shouxing entouré de ses assistants (détail), Chen Hongshou (1598-1672). Encre et couleurs sur soie, 129 x 68 cm avec le cadre. Dynastie Ming. Musée des arts asiatiques Guimet, Paris © Musée Guimet, Paris, Dist. Rmn / Ghislain Vanneste - © Musée Guimet, Paris, Dist. Rmn / Thierry Ol
"La voie du Tao. Un autre chemin de l’être". Galeries nationales Grand Palais. 31 mars – 5 juillet 2010