"I have handled color as a man should have." Josef Albers

Josef Albers, Né le 19 mars 1888 à Bottrop (Allemagne) et mort le 26 mars 1976 à New Haven. Peintre américain, artiste graphique et professeur d'origine allemande, Josef Albers est considéré comme l'un des fondateurs de l'art optique. Né en 1888 à Bottrop, il étudie à l'académie royale de Berlin, puis réalise vitraux, gravures, photographies et meubles au Bauhaus de Weimar de 1920 à 1933 où il est l'un des principaux professeurs avec Paul Klee et Wassily Kandinsky. En 1933, il quitte l'Allemagne pour les États-Unis et décide alors d'enseigner durant quinze années au Black Mountain College, avant de devenir directeur du Departement of Design de l'Université de Yale à New Haven en 1950. Si sa première série, 'Clés de sol', représente dix variations en noir et blanc, Josef Albers devient dès 1947 un grand théoricien de la couleur, explorant les relations des couleurs entre elles dans leurs abstractions géométriques. Albers se penche alors sur les phénomènes d'interaction optique entre deux couleurs proches, notamment avec 'Hommage au carré' en 1953. Les séries reposent sur une même matrice formelle : des carrés enchâssés symétriquement par rapport à un axe vertical. 'Interaction de couleurs', en 1963, illustre sa théorie selon laquelle les changements de placement, de forme et de lumière influent sur la couleur. Josef Albers meurt le 26 mars 1976 à New Haven, après avoir mis en oeuvre une synthèse de l'art et de l'artisanat, ainsi que révolutionné l'architecture et l'approche de la couleur.

« Night sound, tel est le sous-titre de l'un des plus beaux des Hommages, l'un des plus radicaux à la fois et l'un des plus profonds, l'un des plus lyriques aussi, à force de lyrisme refusé, de toute part comprimé, mis sous pression et prêt à éclater : bruit dans la nuit, rumeur nocturne, bruit de la nuit, la nuit comme bruit. Le premier terme est en contradiction légère avec le second, l'étouffe un peu, l'efface pour mieux l'exalter. On songe à ces pièces de piano du vieux Federico Mompou regroupées sous le titre plus contradictoire encore et presque aporétique de Musica callada, musique silencieuse. Toute peinture est une parole tue (et peut-être tuée). Celle d'Albers est quintessentielle, en ce sens. Elle est un doigt sur la bouche. » Albers vu par Renaud Camus

Josef Albers

Partager cet article