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Eloge de l'Art par Alain Truong
19 juin 2009

Beau cartel d'applique. Époque Louis XV.

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Beau cartel d'applique. Époque Louis XV.

Le cadran et le mouvement signés GAULTIER à Paris. Il est en bronze finement ciselé et doré. Il présente à l'amortissement une statuette représentant un sage chinois, sous une ombrelle. La tunique en bronze laqué noir à décor doré de pagodes. Sur les côtés des branchages feuillagés, stylisés, rehaussés de fleurs en pâte tendre polychrome. Hauteur : 46 cm - Largeur : 27 cm. Estimation : 40 000 / 50 000 €

Note : Dès la fin du XVIIe siècle, certaines influences venues d'Orient apparaissent dans les arts décoratifs français.
Sous l'influence de certains marchands-merciers, cela va devenir une véritable mode dans la première moitié du siècle suivant.
L'on assiste alors à un extraordinaire engouement des amateurs parisiens pour tout ce qui vient d'Orient, mais également pour certaines créations françaises inspirées des motifs ou des compositions orientales, que l'on nomme de nos jours des chinoiseries.
Dans le domaine des bronzes d'ameublement rocailles, particulièrement dans celui des pendules, cela se concrétise le plus souvent par l'adaptation d'un personnage oriental à un modèle feuillagé typiquement parisien.
Tel est le cas du cartel présenté dont le personnage chinoisant qui la surmonte se retrouve sur d'autres exemplaires réalisés dans le même esprit.

Citons tout d'abord quelques pendules ornées de magots laqués similaires : particulièrement celle vendue lors de la dispersion de la collection Alexandre (Christie's, New York, le 30 avril 1999), ainsi que celle conservée au Musée du Louvre (D. Alcouffe, A. Dion-Tenenbaum et G. Mabille, Les bronzes d'ameublement du Musée du Louvre, édition Faton).

Des magots laqués de modèle proche apparaissent également sur un grand cartel passé en vente chez Christie's, à Paris, le 24 juin 2008, lot 215; tandis qu'un type de cartel en bronze doré surmonté d'un chinois a fait partie de la collection Wildenstein (vente Christie's, Londres, les 14 et 15 décembre 2005, lot 111).

GAULTIER (ou Gaulthier) à Paris : Selon Tardy (Dictionnaire des horlogers français, Paris, 1971) deux horlogers portant ce nom furent actifs à Paris dans le deuxième tiers du XVIIIe siècle.
Tout d'abord, François Gaulthier, reçu Maître en 1715 et signalé rue de Prouvaires en 1767; puis son fils, Michel-Victoire, reçu Maître en 1752 et installé rue Croix-des-Petits-Champs entre 1753 et 1783.

Vente du Vendredi 19 juin 2009. Tableaux, Mobilier et Objets d'Art. Piasa - Paris.

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